Le Serrat d’en Vaquer

Ce site, au sud-est de Perpignan, se positionne sur la colline la plus haute du Roussillon (100 mètres d’altitude) et offre un panorama exceptionnel à 360° sur Perpignan et la plaine du Roussillon.

 

À proximité de l’aqueduc des arcades construit au XIVe siècle, le fort, véritable batterie d'artillerie, est construit en 1885 afin de protéger Perpignan de toute offensive espagnole. Néanmoins, rapidement dépassé par les progrès de l'armement, le fort est converti en poudrière.

 

Son architecture présente la particularité d'être enterrée et doublement orientée : ses défenses composées de 5 bastions sont tournées vers l'Espagne tandis que le bâtiment principal, ancien casernement, est dirigé vers le nord.
Ce nouveau système de fortifications (de type Séré de Rivière) ayant pour but de masquer les troupes mobilisées, permettait d'utiliser l'artillerie à longue portée, en direction de la frontière.
Au total, les lieux couvrent près de 4 hectares tandis que le bâti compte une quarantaine de salles.

Source : Mairie de Perpignan



Le Site Paléontologique du Serrat d'en Vaquer

Outre sa valeur historique, le Serrat d'en Vaquer est mondialement connu comme site paléontologique. En effet, lors de la construction du fort, le Docteur Albert Donnezan (1846†1914), médecin perpignanais, a découvert un extraordinaire gisement de fossiles vertébrés datant du Pliocène (période comprise entre -5,3 et -1,6 millions d'années).

Cette étonnante collection décrite et répertoriée par le Professeur Charles Dépéret (1854†1929) a permis de reconstituer plus de cinquante espèces de cette faune passée dont certains spécimens sont particulièrement remarquables : la gigantesque tortue tropicale Testudo Perpiniana mesurant 1,20 m, le singe Dolichopitécus Ruscinensis, mais aussi le renard Vulpés Donnezanni, l'ours Ursus Avernensis, le cerf Ruscinensis, la gazelle Borbonica.

Ces fossiles sont aujourd'hui exposés dans les muséums de Perpignan, de Lyon, et au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris.